Nous y sommes

Nous commençons à nous habituer à la vie en Guinée, notamment au climat qui est le plus agréable de l'année. C'est la fin de la saison des pluies et il ne fait pas trop chaud mais l'atmosphère est encore très humide.

Nous avons été très bien accueillis par l'équipe Fidesco et par les habitants du quartier. Les salutations sont très importantes ici ; aller chercher du pain à 100 m peut demander ½ heure, il faut s'arrêter chez les gens, leur dire bonjour, s'assoir chez eux, même si on n'a rien à dire.

Notre maison est assez agréable malheureusement nous devons faire la chasse aux cafards, araignées, rats et bestioles en tous genre. Nous nous habituons aussi à ne pas avoir l'eau courante et à économiser l'eau. L'électricité, elle, est là (au mieux) un soir sur deux à partir de 19 h et l'autre soir à partir de minuit selon les zones géographiques. On peut alors entendre les cris de joie des habitants quant elle arrive enfin.

Les conditions de vie sont très difficiles et nous sommes touchés par la pauvreté qui règne autour de nous.

 

 Les conditions se désagrègent un peu plus tous les jours, mais le guinéen à toujours une solution et il ne se rebelle pas, est-ce un reliquat de l'ancien gouvernement marxiste ? Ils ont tellement de choses à faire et à refaire, ils partent de rien, et on n'arrive pas à voir ce qu'il va se passer. On peut tout imaginer mais ce qu'il se passe est souvent l'inimaginable. Tous les jours on s'aperçoit des réalités économiques et des « efforts » faits par l'Etat. Depuis mon arrivé, il y a déjà deux groupes pétrolier qui sont partis (Esso et Shell) il ne reste plus que Total, si ce groupe part, tous les expatriés seront obliger de partir, une bonne partie du courant est produit par des groupes électrogènes (le plus important ici, c'est d'avoir du courant pour le frigo et une voiture pour ce déplacer mais il faut bien sûre du courant et de l'essence pour éclairer et sécuriser les rues).

 

Marine est à la maternité où elle assure un rôle de surveillante (gestion du personnel, de la pharmacie…) dés son premier jour, elle a eu la possibilité de voir un accouchement, les bébés ici naissent blancs et sont lavés, voir récurés.

Dimitri est content de sa vie Guinéenne et s'entend bien avec sa nounou. Il souffre un peu de la chaleur mais il a le droit à plusieurs bains par jour.

Quant à Samuel, il bosse sa rentrée scolaire qui aura lieu le 2 octobre, l'école est au bord de la mer et la salle info comporte 60 à 80 PC, des Compaq Cèlerons 2,2 Ghz et 512 Mo de ram, bien sûr avec Windows XP. C'est le miracle Guinéen… Un des coopérants nous a dit qu'un jour il était dans un désert (un lieu très reculé hors de toutes habitations), on lui a servit du Coca frais et même vendu des Carambars…

 

Tout à l'heure, nous avons eu un patient, c'était une enfant de 3 ans, orphelin de mère qui était venu avec sa petite sœur et son père. Il ne pesait que 6 Kilos, C'est considéré ici comme mortel, on pouvait voir toutes ses côtes. Au problème de nourriture, il faut rajouter le paludisme (fièvre, vomissement, diarrhées…) et les parasites de toutes sortes dans les intestins. Nous espérons que nous pourrons nous y faire. Heureusement pour eux, les médecins guinéens sont là et la relève des médecins français dans le dispensaire est assurée.

 

C'est dingue, depuis notre arrivé, nous avons l'impression de vivre au dessus de nos moyens, nous dépensons plus de 200 000 Francs par semaine de nourriture, une bouteille de coca de 30 cl nous coute 1 000 Francs. Le diner au resto nous a couté environ 60 000 Francs…

Bien entendu 1€uro coute environ 7 000 Francs Guinéen. CQFD : un coca coute environ 0,15 Centimes d'€uro soit 1 franc Français.



12/09/2006
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